274 308 places gagnées sur KDP ! 01

Conseil numéro 1 : Changer de paradigme

Aujourd’hui, je vais vous parler de KDP, la plateforme d’auto publication Amazon. Plus précisément, je vais vous parler de la stratégie mise en place pour faire bondir un de mes livres de… 274 308 places au classement général des ventes, catégorie livres.

Le 29 août 2022, Les chroniques de la réanimation végétait à la 285 413ème place du classement des ventes de livres. Pas terrible… (sur ce graphique, plus la courbe est haute et moins ça vend)

Le 12 décembre 2022, il se situait à la 11 105ème place au général. Plus spécifiquement, il se classait 6ème au rayon Société et dans le top 50 du rayon Maladies et dépendances. Ce sont des rayons concurrentiels et mon livre fait jeu égal (en tout cas sur KDP) avec des livres de développement personnel, les ouvrages du professeur Raoult ou de gourous anti vaccins qui ont plusieurs dizaines, voire centaines de milliers d’abonnés sur Youtube (ce que je n’ai pas, mais alors pas du tout). Il est donc compétitif.

Il s’agit de mon premier article sur KDP pour une raison très simple : j’obtiens enfin des résultats probants. Je ne voyais pas l’intérêt de vous parler de ce que je faisais tant qu’aucun résultat positif ne se manifestait. Il m’aura donc fallu une bonne année pour réussir à dégager mes premiers bénéfices. Je ne vous parle pas de casser la baraque et de prendre sa retraite aux Bahamas, ni même d’un livre best-seller. Ces résultats restent modestes et feront sourire les poids lourds de la dark romance ou de la new romance. Mais c’est un premier pas dans la bonne direction, et une vraie source de satisfaction. Oui, le travail commence à porter quelques fruuits. Il y a un an, j’étais content quand mes revenus dépassaient les 50 euros par mois. À l’heure où j’écris ces lignes, c’est ce que je viens de gagner en une seule journée. Bien sûr, la conjoncture aide, on est sur le mois le plus vendeur. Mais c’est une tendance claire, qui voit mes revenus grimper doucement mais sûrement depuis quatre mois. Quand j’ai lancé mon livre la première fois, il y a un an, je ne dépassais pas les 10 exemplaires vendus en un mois. En dix jours, je viens d’en vendre 37. En tant que tel, le chiffre n’est vraiment pas énorme. Mais ce qui nous intéresse ici, c’est le bond en avant, la tendance. Il s’agit du même livre, du même contenu. Et je rappelle que sur KDP, vous gagnez 60% de droits d’auteur. Peu de ventes peuvent vous rapporter gros.

Dans ces articles, je vais donc vous dresser une liste non exhaustive de ce que j’ai fait pour que mon ouvrage décolle. Je ne vais pas tout vous lâcher non plus. Faut pas déconner ^^.

En préambule, je tiens à vous signaler que je ne parle pas de low content (livres à faible contenu, comme les carnets de notes). J’écris du high content et mon but n’est pas non plus de chercher une niche spécifique pour péter la banque. J’écris ce que j’aime puis je me débrouille avec. C’est une approche compliquée, mais elle correspond à mes objectifs littéraires et ma vision générale de l’art et de la vie. En outre, le marketing digital n’est pas mon domaine d’expertise. Je suis infirmier clinicien et je suis auteur. Mais voilà, aujourd’hui, l’auteur se doit de mettre les mains dans le cambouis numérique s’il veut se donner une chance d’exister. C’est vrai en édition traditionnelle, mais ça l’est encore plus en auto-édition. Votre livre est noyé parmi des millions de concurrents. Comment faire pour que le public le trouve? C’est cette question qui sous-tend une belle métaphore que j’ai trouvé. Un rédacteur comparait KDP aux romans de gare du début du 20 ème siècle et à un nouveau filon, qui provoquait une ruée vers l’or (je rappelle qu’aux USA, KDP représente 50% du total des ventes de livres. C’est monstrueux). On y trouve donc des chercheurs d’or et des vendeurs de pelles et de pioches. En tant qu’auteur, vous êtes le chercheur d’or. Les vendeurs de pelles et de pioches, ce sont toutes ces personnes qui vous proposent de faire appel à leurs services, et qui possèdent des compétences que vous n’avez pas : illustrateurs, correcteurs, spécialistes en marketing digital, en SEO, en stratégies commerciales.

Vous êtes auteur. Je sais que vous répugnez à passer du temps sur ces sujets qui ne vous intéressent que moyennement, voire pas du tout. Peut-être même que vous trouvez ça sale. Je reprends la métaphore précédente : si vous comptez creuser pour chercher un filon, pensez-vous que vous serez plus efficace en utilisant vos mains nues, ou une pioche en acier trempé ?

Voilà donc la règle numéro 1 que je me suis fixée, la plus importante, qui détermine tout ce qui a suivi : Le changement de paradigme.

J’explique. Voilà ce que j’ai fait lorsque j’ai publié mon livre la première fois :

  • Effectuer des recherches sur le fond
  • Écrire le premier jet
  • Faire lire aux bêtas lecteurs
  • Réécrire
  • Faire relire à des beta lecteurs
  • Réécrire
  • Faire corriger
  • Faire faire la mise en page
  • Trouver une illustratrice
  • Publier le livre sur KDP
  • Faire de la promotion de manière organique (comprendre = gratuitement)

Résultat : mes amis et ma famillle ont acheté le livre puis celui-ci a vivoté dans les marais, 1 vente par ci par là.

Est-ce que j’étais satisfait, ou heureux ? Non.

Il vous faut d’abord comprendre ce que vous voulez faire avec votre livre, quelles sont vos ambitions. Si votre but est d’arriver au bout du processus et de le simplement le publier, peu importe les ventes, alors vous n’avez pas besoin de vous casser la tête. C’est un but tout à fait honorable. Arriver au bout d’un roman est en soi un accomplissement dont vous pouvez être fier. Mais si vous voulez défendre votre ouvrage, si vous estimez que sa qualité mérite qu’il soit lu par le plus grand nombre, vous devez changer votre logiciel (comme on dit dans votre boîte, dont vous rêvez de vous tirer en vendant plein de bouquins, hein, avouez ?). Vous devez comprendre que vous ne devez plus vous contenter d’être auteur : vous devez devenir commercial, directeur du marketing, connaisseur en SEO. Si vous n’êtes pas prêt à le faire et à vous donner les moyens de vos ambitions, ce n’est même pas la peine. Si vous vous contentez de laisser votre livre sur KDP et de faire des posts sur les réseaux sociaux pour communiquer, ou si vous comptez sur votre famille et vos amis, vous n’obtiendrez que peu de résultats. Voire aucun. Quelle que soit la qualité de votre livre. C’est la réalité et dans un secteur de plus en plus concurrentiel, n’espérez pas que ça change. C’est à vous de changer. Vous devez admettre que votre but est de gagner de l’argent avec vos livres, et que non, ce n’est pas sale, et que oui, vous le méritez, et que non, ça ne veut pas dire que vous allez devenir un gros connard. Votre créativité et votre générosité ne vont pas s’effacer parce que vous endossez le rôle du commercial. En réalité, obtenir un peu de succès va vous faire pousser des ailes et vous motiver au-delà de l’imaginable. Vous allez enclencher un cercle vertueux.

Ce sera long, ce sera difficile, il y aura des hauts et des bas, des périodes de découragement.

La bonne nouvelle, si vous êtes prêts à faire ces efforts, c’est que vous trouverez beaucoup de ressources sur votre chemin. Vous allez apprendre, progresser. Si vous êtes patients et persévérant, vous obtiendrez des résultats.

Avant toute chose, j’ai donc d’abord fait un gros travail de réflexion sur moi-même. Je me suis posé ces questions :

  • Qu’est-ce que je recherche quand j’écris ?
  • Pourquoi est-ce que j’écris ?
  • Quel est mon but ?
  • Écrire me rend-il heureux ou est-ce une souffrance ?
  • Pour qui est-ce que j’écris ?

À cette période, j’étais en burn out et en thérapie, et j’en ai profité pour faire le point sur ces questions. Faites vous aider, si vous le pouvez. Ma psy m’a vraiment dit des choses qui m’ont marqué, qui me sont restées, que je n’aurais pas pu trouver tout seul. Au final, j’ai changé mon rapport à l’écriture. En mieux. Ma relation était malsaine, limite toxique. J’écris maintenant de manière beaucoup plus libérée. Et non, mon but n’est pas de chercher la niche la plus vendeuse et d’y pondre dix bouquins par an. L’écriture restera sans doute une activité parallèle. Ça me convient ainsi. Tirer un bénéfice modeste de livres que je prends beauocup de plaisir à écrire, trouver des nouveaux lecteurs, et faire en sorte que tout cela se développe, sans que je vende mon âme au diable. Mais vous savez, on n’est jamais à l’abri du succès. Un de mes amis a une série de best-sellers et n’a pas eu besoin de faire tout cela. Mais il reste une exception. Pour le commun des mortels, ce que je vous explique reste bon à prendre.

Dans le prochain article, je vais vous expliquer ce que j’ai fait avec mon livre les Chroniques de la réa et le choix radical que j’ai effectué. Et cet second conseil : pour gagner de l’argent, il faut en dépenser.


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